Cinéma

La seconde guerre mondiale au cinéma

Le territoire protégé du Parc naturel régional du Vexin français permet d’accueillir régulièrement des reconstitutions historiques, et notamment des films de guerre. A l’occasion des 80 ans du Débarquement, voici un florilège des films les plus emblématiques de la période, en partie tournés dans le Vexin.

Le Vexin, un plateau privilégié

La seconde guerre mondiale est une source prolifique pour le cinéma avec de nombreux films couvrant les différents aspects du conflit. Le Jour le plus long (Darryl Zanuck, 1962) fait office de précurseur dans sa tentative de vouloir retracer le plus fidèlement possible le Débarquement et les faits qui s’en sont suivis. Une seule séquence, bien furtive a été réalisée à La Roche-Guyon, faisant du village un simple figurant plutôt qu’un véritable acteur.

Deux ans plus tard, l’équipe du Train (John Frankenheimer, 1964) s’installe dans l’ancienne gare de triage de Gargenville pour y filmer des scènes de bombardement. Il s’agit d’empêcher les Nazis d’emporter en Allemagne des tableaux volés au musée du Jeu de paume.

En 1966, le domaine de Villarceaux accède au rang de star en accueillant simultanément deux grosses productions internationales : Triple cross – La Fantastique histoire vraie d’Eddy Chapman (Terence Young, 1966) et La Nuit des généraux (Anatole Litvak, 1967) qui évoquent à la fois un agent double qui se met simultanément au service des Allemands et des Alliés (Christopher Plummer) dans la première, et un major allemand (Omar Sharif) qui tente de résoudre une affaire d’assassinat, sur fond de complot contre Hitler. Les deux intrigues se déroulant pendant la même époque, leurs producteurs ont choisi de les réaliser en même temps, pour des raisons économiques – fait rarissime pour des films tournés en extérieur – en mutualisant à la fois les décors et les moyens techniques, et même une partie de la distribution.

D-Day au château de La Roche-Guyon

Le Débarquement a beaucoup inspiré les cinéastes et, outre Le Jour le plus long, d’autres films ou téléfilms abordant ce sujet ont aussi été en partie réalisés dans le Vexin, et plus particulièrement à La Roche-Guyon, célèbre pour avoir servi de quartier général au maréchal Rommel. En 1994, le village accueille les commandos parachutistes français du « Special Air Service », censé dans l’histoire atterrir en Bretagne, au moment de la bataille de Normandie, pour les besoins du téléfilm Un jour avant l'aube (Jacques Ertaud). Restauré plus de vingt ans après le bombardement qui l’a défiguré à la fin de la guerre, son château redevient tout naturellement le QG de Rommel dans D Day (Richard Dale, 2004) et dans un biopic consacré au maréchal, Rommel le stratège du 3e Reich (Niki Stein, 2012), tourné aussi à Omerville.

Les villages typiques du Parc représentent une campagne idéale et se prêtent donc parfaitement aux reconstitutions de la vie rurale pendant la guerre. C’est pourquoi les productions cinématographiques ou télévisuelles ont souvent jeté leur dévolu sur certains d’entre eux, Theuville en tête. Ses fils électriques enterrés, ses ruelles authentiques et sa ferme non habitée expliquent le choix pour ce village d’exception qui collectionne les tournages. Il est devenu le camp Chesterfield, censé être en Normandie pour Cigarettes et bas-nylon (Fabrice Cazeneuve, 2010) – un téléfilm également réalisé à Magny-en-Vexin et Villers-en-Arthies. Theuville incarne aussi une petite commune du Jura pour la célèbre série Un village français (Philippe Triboit, 2008), qui totalise sept saisons, régulièrement mises en scène ici, ainsi qu’à Epiais-Rhus et Magny-en-Vexin.

Epiais-Rhus avec Jean Moulin (téléfilm en deux parties d’Yves Boisset, 2002), mais aussi Evecquemont, Frémainville, Haravilliers, ou Saint-Cyr-en-Arthies ont eu le privilège d’accueillir d’autres films de guerre qui font souvent parler car ces derniers rappellent les souvenirs douloureux de l’Occupation. On peut citer Plus tard tu comprendras (Amos Gitaï, 2008), Lucie Aubrac (Claude Berri,1997), De guerre lasse (Robert Enrico, 1987), et La Filière (feuilleton de Guy Lefranc).

Cigarettes et bas-nylon à Theuville

Enfin, impossible d’évoquer la seconde guerre mondiale au cinéma sans mentionner l’un de ses films les plus emblématiques, symbole d’un genre à la française très prisé – le comique troupier : On a retrouvé la septième compagnie. Cette comédie, seconde d’une trilogie multi-diffusée à la télévision, a arpenté le Vexin, d’Amenucourt à Bray-et-Lû et de Sagy à Vigny.

Patrick Glâtre Responsable de la filière Image & du Bureau d’accueil des tournages

https://www.valdoise-tourisme.com

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